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  • Photo du rédacteurRomain Moreau

Activité physique = santé physique?

L'activité physique entretient avec la santé des relations plus complexes qu'on ne pourrait le penser. En dehors des considérations psychologiques, sociales et physique qui s'entremêlent, je souhaite aborder la question sous un angle purement "physique".


Il s'agit ici d'étudier l'impact de l'activité physique sur le corps à travers trois scénarios :

- le manque d'activité physique, associé à une sédentarité relative

- la pratique de l'activité physique d'une façon raisonnée et adaptée

- l'excès de pratique, associé au "sur-entraînement" ou tout simplement l'épuisement de diverses composantes de l'individu.


Le manque d'activité physique


A ne pas confondre avec le manque de "sport" (qu'on pourrait définir comme la pratique d'une activité sportive codifiée), le manque d'activité physique est lié à :

- un manque de sollicitation de nos muscles squelettiques (qui par leur contraction permet de bouger le squelette et donc de se déplacer ou de déplacer une charge)

- un manque de sollicitation de notre muscle cardiaque (nul besoin d'expliquer à quoi sert le coeur)


Or :


-La bonne santé du squelette est dépendante de la force de nos muscles. Ainsi, dans le cadre d'un mal de dos on vous proposera de faire... de l'exercice, plutôt que de rester allongé dans votre canapé (sauf dans la phase aiguë) qui n'aura sur le long terme que la conséquence d'affaiblir vos muscles et nous voyons bien ici le cercle vicieux qui s'installe.

Quoi de mieux ici que la musculation, cet ensemble de techniques utilisées pour répondre le plus efficacement au renforcement/développement des muscles, pour résoudre ce problème?


-La bonne santé cardiaque est dépéndante, pour vulgariser, de la force de votre coeur. Si vous ne le sollicitez jamais en augmentant la fréquence cardiaque, pas de raison à ce qu'il reste fort et puissant. S'en suit diverses maladies cardio-vasculaires qui n'est pas nécessaire d'énumérer tant on en parle dans les médias.

Ici, sont toutes indiquées les activités physiques qui augmentent suffisamment la fréquence cardiaque. A noter que les activités dites d'endurance ne sont pas les seules qui le permettent (ceux qui font des séries intenses de squat s'en rendent compte). Ainsi vous avez le choix entre les activités d'endurance et celles qui alternent intensité forte et récupération (comme la musculation).


La pratique d'une activité physique raisonnée vs l'excès de pratique, ou pratique inadaptée.


Si les bienfaits d'une activité physique régulière et raisonnée est plébiscitée dans le milieu médical pour entretenir voire développer sa santé physique, il y a quelques écueils qu'il convient d'indiquer.


D'une part, le dicton "la dose fait le poison" ne fait pas exception en ce qui concerne l'activité physique. Nous parlons ici des blessures.

Si la malchance ou les particularités morphologiques prédisposent à se blesser, la source principale de blessure réside dans ce que les préparateurs physique appellent le sur-entraînement : c'est à dire l'accumulation de déficits de récupération qui mène au "surmenage" de l'organisme, l'affaiblit, et finit par entrainer la blessure. Rappelons ici que la récupération articulaire est 2 à 3 fois plus lente que la récupération musculaire lorsqu'il s'agit d'efforts intenses.

De la même façon, un individu épuisé par sa vie personnelle ou professionnelle, même s'il s'entraîne peu, est davantage sujet à la blessure lors de l'activité physique pour la raison que les systèmes de récupération (articulaire, nerveux, musculaires, énergétiques...) doivent aussi être pris comme un tout à travers une approche systémique.


D'autre part, la pratique physique inadaptée se révèle aussi une source de blessure non négligeable. On peut ici se poser la question de savoir si l'homme est fait pour courir sur de longues distances, qui implique des traumatismes répétés sur les genoux? En effet, je rappelle que la pratique sportive correspond à une logique de performance dans une activité codifiée, et qui n'a pas pour objectif principal la santé de l'individu mais la confrontation à autrui par la performance. Prenons l'exemple édifiant du bras de fer, cette discipline sportive étant extraordinairement traumatisante pour les articulations épaules/coudes/poignet.

Ainsi, je pense que la pratique physique dans une optique santé ne devrait pas systématiquement être associée à une pratique sportive mais plutôt à l'utilisation de techniques sûres destinées exclusivement à atteindre l'objectif poursuivi. Et vous l'avez deviné, je veux une nouvelle fois faire l'apologie de la musculation!


En résumé, s'il faut s'intéresser à la nature des pratiques physiques utilisées pour évaluer leur intérêt sur la santé physique, la quantité de pratique est un élément à ne pas négliger non plus car suivant une courbe en U inversé avec sur l'axe des ordonnées le niveau de santé physique et en abscisse la quantité d'activité physique. En d'autres termes, si le plus dur est de s'y mettre, le travail ne s'arrête pas là ;-)


Romain Moreau

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